Bâtie en 1688 par un soldat français, l’Auberge Saint-Gabriel est la première « auberge » en Amérique du Nord à recevoir le premier permis d’alcool au pays, le 4 mars 1754.

Au 19e siècle, elle se transforme en hôtel particulier. En 1914, elle redevient l’Auberge Saint-Gabriel et retrouve donc sa vocation première.

C’est un lieu chargé de l’histoire du Québec qui se cache sous ces lourdes pierres. Par exemple, la salle Truteau était l’ancienne imprimerie Beauchemin au début du siècle, celle-là même qui imprimait le journal Le Patriote ! Également, au Velvet, se tenait un ancien poste de traite de fourrures…

L’Auberge c’est aussi comme un travail sur la mémoire d’un peuple, remplie de clins d’œil ludiques sur notre passé plus ou moins lointain. C’est sans prétention, mais avec beaucoup de sérieux que le designer Bruno Braën s’est amusé avec les icônes de l’histoire du Québec et du continent.

Aujourd’hui cette institution historique est considérée comme un haut lieu de la gastronomie québécoise et l’une des destinations les plus tendances de la vie nocturne montréalaise.

C’est un lieu de rassemblement convivial et de bon goût pour tous les grands évènements.

Entrepreneur au flair aiguisé, Marc Bolay est un incontournable de la scène de la restauration et l’un des représentants de la communauté suisse les plus connus à Montréal. Né à Genève en 1962, c’est là qu’il fait ses premiers pas dans le domaine de la restauration après des études en pâtisserie-confiserie. En compagnie de son frère et de son père, un restaurateur et un tenancier de boîte de nuit chevronné, Marc Bolay s’installe au Québec en 1984.

Les trois hommes achètent le restaurant d’inspiration bavaroise Le Vieux Munich, une véritable institution. L’établissement connaît alors ses meilleures années. À la recherche de nouveaux défis, Marc Bolay acquiert l’Auberge Saint-Gabriel en 1989, à une époque où le Vieux-Montréal n’a pas la cote. Visionnaire, le jeune entrepreneur voit l’énorme potentiel des lieux et entreprend d’insuffler un nouveau dynamisme à cette auberge bâtie en 1688.

Soupers-spectacles, soirées meurtres et mystères, ouverture d’une boîte à chansons : les projets se multiplient et bientôt, l’établissement reprend vie. La boîte à chansons accueillera une foule d’artistes de la chanson, dont Lynda Lemay, Plume, Kevin Parent, Dan Bigras et Daniel Lavoie.

Le succès que remporte l’Auberge Saint-Gabriel attire des investisseurs suisses qui l’acquièrent en 1995. Jamais à court d’idées, Marc Bolay reprend les rênes du Vieux Munich et décide d’en changer la vocation. Il crée le Medley, une salle de spectacle qui accueillera une grande diversité d’artistes.

En parallèle, il ouvre le Petit Medley, Le Living et Le Lychee, des bars qui rythment les nuits de la métropole. C’est à cette époque qu’il se lie d’amitié avec Garou, qui se produira à plusieurs reprises au Medley. Ce dernier deviendra son partenaire d’affaires, investissant notamment dans Le Medley.

En 2001, l’Auberge Saint-Gabriel est à nouveau à vendre : flairant la bonne affaire, Marc Bolay l’acquiert avec Garou. Ils s’associeront avec Guy Laliberté en 2009.

Au cours des années suivantes, il poursuivra les efforts de développement entrepris dans les années 1990, misant avant tout sur la qualité des plats et sur l’excellence du service. L’objectif : faire vivre aux clients une expérience hors pair.

Cet entrepreneur inventif, qui continue à entretenir des liens étroits avec la Suisse où il retourne tous les ans, a plusieurs projets dans ses cartons dans le but d’exploiter le plein potentiel de l’établissement et l’image de marque de l’Auberge.